Les héros de cette division sont invisibles. On vous propose de passer le regard sur l'arrière plan du cadre. Là-bas où il y a des témoins, des badauds ou bien en langage paysan «pozoriané» (celui qui regard avec beaucoup d'attention). Le photographe en fait le portrait. Sur l'arrière plan ce sont les visages des personnes de son âge qui expriment une gamme de sentiments. Quelqu'un observe le photographe, quelqu'un se renferme sur lui-même, quelqu'un n'enlève pas ses yeux de son modèle.
Il photographie les nouveaux mariés à côté d'un bouleau et à ce moment précis, un garçon «passe partout» traverse la clôture en brisant la magie du moment. Le photographe attrape le premier baiser conjugual après la célébration à la Mairie, mais les parents et les témoins sont entrés dans le cadre par hasard, ils ressentent les mêmes émotions, on voit leurs bouches se former pour un baiser comme les mariés.
Le cadre du dernier adieu à côté de la maison a gravé la scénographie compliquée des relations. De la fenêtre, une femme observe la scène, elle est en train de laver le sol comme le prévoit le rituel d'enterrement. A côté de la famille sanglotante reste la voisine en regardant la défunte avec partialité.
De sous les mains des frères ainés, des portes derrière les tables du mariage, du drap qui sert comme fond de la salle, regardent ceux pour qui cet événement est presque plus important que pour les héros principaux. C'est que, dans le centre est leur interêt, leur valeur, leur futur ou passé imaginé. Comme sans spectateurs il n'y a pas de concert, sans les témoins il n'y a pas de mariage et sans les badauds pas d'événement.
Inna Vesselova, Svetlana Adonieva
Traduction par Xénia Haro et Leila Gousseinova