Les repas collectifs sont un des rituels pour s’unir. Dans les cadres de Y.A. Galev rentrent de très différentes réunions et de très différents repas. Par exemple, de superbes fêtes avec de complexes compositions: des vases de fruits, de fleurs avec des serviettes et des flûtes. Autour des plats traditionnels abondants, on trouve des assiettes avec de la gelée et de la salade, les plats du nord et des saucissons du magasin. Autour de ces tables, lors des mariages ou des jubilés, sont assis les héros de la fête et les invités. Les jeunes mariés, intimidés, trinquent doucement leurs coupes. Les invités mangent avec plaisir et boivent de l’eau de vie qu’ils servent de la nouvelle théière.
Les fêtes de professeurs se passaient autrement: sur les tables modernes et polies on voit des boîtes de conserves de sardines, des montagnes de bonbons et des verres simples de la cantine. Ca peut sembler étrange mais les boîtes de conserves ne servent pas comme vaisselle pour une raison de pauvreté: pendant les randonnées de l'école par exemple, on sert des soupes directement du feu dans ces boîtes. Et ce repas est synonyme de bonheur.
Les repas triste réunissent les familles dans les cimetières. Sur le monticule de la tombe, sur un papier est disposé de la nourriture « en mémoire du défunt» : des gâteaux, des brioches fait-maison et à côté une bouteille vide de vodka.
Les jeunes amis sont sortis pour un pique-nique en dehors du village. Sur une pierre, au centre du cadre, est posé le minimum de chose pour un déjeuner « sur l’herbe »: une bouteille, un verre et une boîte d’allumettes. Ainsi, l’impératif culturel est suivi: si il y a de la nourriture et de la compagnie, il doit y avoir une table, même symbolique.
Qu’importe ce qu’on propose, cela unis les gens qui participent au «repas». Joyeux ou officiel, cérémonial ou divertissant, préparé longtemps à l’avance ou spontané, un repas renforce les liens que ce soit entre collègues, en famille, entre camarades de classe ou entre amis.
Inna Vesselova, Svetlana Adonieva
Traduction par Xénia Haro et Leila Gousseinova